
Il a osé l’impossible. 50 000 kilomètres, 9 mois sur la route, sans jamais monter à bord d’un avion. Entre courage, persévérance et rencontres inoubliables, ce jeune aventurier nommé Enzo Terranova a repoussé toutes les limites pour atteindre son rêve : rallier Los Angeles depuis Marseille, sans avion.
Retour sur un périple exceptionnel.
Un pari fou, une mission personnelle
Tout commence à Marseille, avec une idée qui pourrait sembler insensée : prouver qu’un autre mode de voyage est possible. « Je voulais voir le monde évoluer sous mes yeux, ressentir chaque kilomètre, aller au bout d’un rêve sans céder à la facilité », nous confie-t-il.
Pendant neuf mois, Enzo a enchaîné une multitude de moyens de transport. Il a parcouru des milliers de kilomètres en autostop, bravant tantôt un soleil écrasant, tantôt un froid glacial. Il a embarqué à bord des légendaires Transsibérien et Transcanadien, franchissant d'un seul trait d'immenses distances. Après des semaines de recherches acharnées ponctuées de refus, il est finalement parvenu à monter à bord d'un cargo transatlantique pour traverser le Pacifique. Et lorsque ni moteur ni rail ne peuvent le porter plus loin, il a avancé à pied, sac de 30 kilos sur le dos, arpentant plaines, montagnes et forêts.
Chaque étape de ce périple de 50 000 kilomètres a son lot d’émotions fortes. « Traverser la Mongolie à moto, sous un ciel infini, reste un moment gravé à jamais » souligne t-il ou encore escalader une section interdite de la Grande Muraille de Chine, au péril d’une arrestation par la police chinoise. Mais il y a aussi "les galères", les nuits sans abri, la tempête de sable en plein désert mongol qui a failli lui coûter cher.
« Il y a eu des moments où j’ai cru tout arrêter, où la solitude pesait. Mais chaque galère était une épreuve et chaque sourire partagé sur la route me donnait la force d’avancer », nous raconte-t-il.
Le confort n’a jamais été une priorité. Il dort sous une tente, sur des bancs, parfois chez l’habitant. Les auberges ? Un luxe rarement accessible. Côté alimentation, il se contente de repas modestes : pain sec, nouilles instantanées, plats locaux à prix dérisoire. « Mais tout avait une saveur particulière, car chaque bouchée représentait un pas de plus vers mon objectif ».
L’arrivée à Los Angeles : un moment irréel
Après neuf mois, l’arrivée à Los Angeles est loin d’être euphorique.
« Pas de larmes, pas de cris de victoire. Juste un sentiment étrange, un vide. Mon esprit était encore ailleurs, quelque part entre la Russie et l’océan ».
Ce voyage est plus qu’une performance. C’est un message adressé à tous ceux qui rêvent d’aventure sans oser franchir le pas.
« Tout est possible. Il suffit d’oser. Les obstacles existeront toujours, mais ils ne sont que des étapes vers quelque chose de plus grand ».
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