Depuis le lancement en septembre dernier d’une pétition en ligne pour l'installation d'une Halte Soins Addictions (HSA), communément appelée "salle de shoot", à la basilique Notre-Dame de la Garde à Marseille, le débat public s'est enflammé. Cette initiative, portée par quelques militants, a rapidement attiré l’attention des médias et de certains élus locaux. Pourtant, malgré les discussions suscitées, une chose est désormais claire : il n’y aura pas de salle de shoot au cœur de ce lieu emblématique.
La pétition, lancée à la mi-septembre 2024 par Nicolas Thomasset, a pour but de répondre à une problématique de santé publique en créant un espace où les personnes souffrant d'addictions pourraient consommer des substances en toute sécurité, sous supervision médicale. Pourtant, avec une centaine de signatures recueillies à ce jour, la proposition a très peu mobilisé.
Malgré cette faible adhésion, l’idée a trouvé des partisans au sein de certaines personnalités politiques, comme Hassen Hammou, porte-parole d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) en Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui a exprimé publiquement son soutien à la démarche sur le plateau de BFM Marseille Provence.
Face à cette initiative, le diocèse de Marseille, propriétaire des lieux, n'a pas tardé à réagir. Dans un communiqué publié ce lundi 21 octobre, le diocèse a clarifié sa position de manière catégorique : il n’a jamais été question, ni même envisagé, de permettre l’ouverture d’une Halte Soins Addictions au sein de la basilique.
"Le diocèse, propriétaire des lieux, n’a jamais été contacté à ce sujet, mais affirme qu’il n’a jamais été question de donner suite à cette idée pour le moins saugrenue", déclare le communiqué signé par le Père Xavier Manzano, vicaire général du diocèse de Marseille.
Le diocèse souligne également que de nombreux chrétiens de la région sont déjà impliqués dans l’accompagnement des personnes souffrant d’addictions, mais dans des structures adaptées. "Cet engagement se vit en des lieux adaptés à cette prise en charge, ce qui n’est évidemment pas le cas de Notre-Dame de la Garde", conclut le communiqué.
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